La Défense est un quartier saisissant de par le nombre de curiosités architecturales que l’on peut croiser.
Si vous vous êtes déjà baladé derrière le CNIT, il y a fort à parier que vous n’ayez jamais remarqué que vous marchez sous un ascenseur !
Cette curiosité se situe ici, plus précisément entre la tour Séquoia et le CNIT.
Il s’agit en réalité d’un ascenseur privatif (aussi appelé « transport hectométrique« ) réservé aux utilisateurs de la tour Séquoia, qui permet de se rendre au CNIT, sans avoir à sortir de la tour puis d’emprunter la voie publique pour finalement rentrer par la porte « grand public » du Centre, pourtant situé à 10 mètres de là (que l’on aperçoit au fond sur la photo ci-dessous).
Mais alors, que pourrait donc justifier une telle infrastructure ? Après quelques recherches, j’ai enfin trouvé une réponse ! Construite entre 1989 et 1990, la tour Séquoia, avant d’abriter le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, était le siège de Bull (aujourd’hui Atos), grande entreprise française d’informatique et de services technologiques aux entreprises. Et un an auparavant, en 1988, le CNIT (sur la gauche de la photo) avait fait l’objet d’une grande restructuration permettant, entre autres, de rajouter des commerces et de moderniser l’ensemble. A donc été ajouté, en face de la tour Bull, une partie censée être dédiée aux nouvelles technologies, dont Bull aurait été un contributeur et un acteur majeur. C’est donc pour pouvoir amener du matériel Bull dans cette partie du CNIT que cet ascenseur horizontal a été conçu.
Seulement, l’infrastructure ne s’est pas distinguée par sa grande utilisation. Il semblerait par ailleurs que Bull ait rapidement abandonné le projet : par conséquent, le système a très peu servi et a été laissé à l’abandon quelques mois seulement après l’achèvement de la construction de la tour.
Aujourd’hui, la nacelle est dans un piteux état. Il apparait d’ailleurs qu’il y a bien longtemps que les deux propriétaires (l’Etat pour la tour Séquoia et Unibail-Rodamco-Westfield pour le CNIT) aient complètement abandonné l’idée de remettre en service l’ensemble : l’un a placé un pot de fleur devant et l’autre a vissé une caméra de vidéo-surveillance à l’endroit où la nacelle est censé venir terminer sa course.
Sources :